Décryptage des OPC (Organisme de placement collectif)

Les OPC sont des organismes de placement dans des valeurs mobilières pour le compte de nombreux investisseurs particuliers et institutionnels. Ces placements collectifs sont gérés par des professionnels des marchés financiers : les sociétés de gestion. Nous regardons de plus près la définition de l'OPC.  

Organisme de placement collectif : quelle est la définition de l’OPC ?

Par définition, les organismes de placement collectif (OPC) sont des sociétés financières plaçant sur les marchés monétaires, des capitaux collectés auprès du public. Ces produits peuvent être éligibles dans un contrat d’assurance vie ou dans un PER notamment. Les OPC en valeurs mobilières et les fonds d'investissement alternatif constituent les deux principaux types d’OPC.

OPCVM et FIA : quels sont les 2 principaux types d’OPC ?

Les OPC sont généralement classées selon deux catégories principales : les OPCVM (Organisme de Placement Collectif de Valeurs Mobilières) et les FIA (Fonds d'Investissement Alternatif). Les OPCVM sont des fonds commercialisés dans l’Espace économique européen. Les FIA sont des placements collectifs commercialisés en France. 

Que sont les OPCVM (Organisme de Placement Collectif de Valeurs Mobilières) ?

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont des entreprises agréées par l'Autorité des Marchés Financiers qui offrent la possibilité aux souscripteurs d’investir sur des marchés financiers d’ordinaire restreints.

Bon à savoir : l’Autorité des Marchés Financiers est une autorité publique indépendante réglementant et contrôlant les marchés financiers en France. Elle veille à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers, à l’information des investisseurs. Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés (article L621-1 du Code monétaire et financier). 

Investissement en OPC : que sont les FIA (Fonds d'Investissement Alternatif) ?

Les fonds d'investissement alternatifs (FIA) relèvent de la directive AIFM 4444. Les FIA regroupent l'ensemble des fonds ne portant pas la qualification d'OPCVM.

Les OPC sont des fonds d'investissement permettant de mettre en commun l'épargne des investisseurs afin de l'investir dans un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations, etc...). Pour investir dans un OPC, le souscripteur achète des parts du fonds. C'est ensuite au gérant qu'incombent la sélection des titres et la gestion des valeurs conformément aux règles du fonds.

Fonds d'investissement collectif : comment est constitué un OPC ?

Un OPC peut être constitué de valeurs mobilières de différentes natures. Selon le cas, il peut s'agir de :

• fonds monétaires investis en titres de créances à court terme comme des bons du Trésor, des billets de trésorerie ou des certificats de dépôt ;
• fonds actions françaises, européennes ou internationales ;
• fonds obligataires investis en obligations comme des titres de dette de moyen et long terme émis par un État ;
• fonds mixtes investis dans des produits financiers de différente nature en fonction de la stratégie du gestionnaire ;
• fonds "autres" comme l'épargne salariale, les fonds immobiliers, les fonds de capital-investissement, les fonds à formules et les hedge funds.

Quelles sont les différentes catégories d’OPC ?

Deux catégories d'OPC se distinguent par leur nature juridique. Il s’agit ici des SICAV (Sociétés d’investissement à capital variable) et des FCP (Fonds communs de placement).

Qu’est-ce qu’une société d’investissement à capital variable (Sicav) ?

Lorsqu’il investit dans une société d’investissement à capital variable (Sicav), l’investisseur devient actionnaire de la société. La gestion financière de la Sicav est déléguée à une société de gestion de portefeuille. 

Qu’est-ce qu’un Fonds commun de placement (FCP) ?

Lorsqu’il investit dans un Fonds commun de placement (FCP), l’investisseur acquiert des parts d'une indivision et devient associé. La gestion du FCP est entre les mains de la société de gestion qui s’occupe du fonds. L’investissement peut porter sur un fonds à vocation générale ou sur un fonds spécialisé.  

Les FCP spécialisés (1) regroupent :

• les fonds de capital-investissement, FCPR, FCPI, FIP ;
• les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ;
• les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ;
• les sociétés d’épargne forestière (SEF) ;
• les sociétés d’investissement à capital fixe (Sicaf) ;
• les fonds de fonds alternatifs ;
• les fonds d’épargne salariale (FCPE, SICAVAS).

Acheter des parts d'OPC via une assurance vie ou un PER est une bonne façon d'investir pour préparer sa retraite. Entre autres avantages, ce type de placement permet de diversifier son patrimoine, d'accéder à de nombreux marchés et de bénéficier d'un régime fiscal attractif. Nous vous présentons ici les avantages d’un OPC en tant que choix d'investissement :

• diversification du patrimoine avec répartition des fonds sur différents placements performants offrant une protection accrue contre les risques ;
• placement accessible à partir de montants peu élevés ;
• gestion déléguée pour un gain de temps précieux ;
• porte d'entrée vers des opportunités de placement sur de nombreux marchés difficilement accessibles en direct.

Face à la multitude d'options disponibles sur le marché, une question se pose : comment choisir le bon OPC pour optimiser la gestion de son assurance vie ? Le choix d’un OPC repose principalement sur son potentiel de rendement et son risque. Nous examinons ici les critères à prendre en compte avant de sélectionner un placement :

• préciser ses besoins et sa stratégie d'investissement dans le but notamment de faire travailler ses liquidités, diversifier son capital, préparer sa retraite, constituer un patrimoine financier ;
• déterminer son horizon de placement à court, moyen ou long terme ;
• définir le profil de risque-performance recherché entre niveau de performance élevé, intermédiaire ou plus faible.

Après avoir passé en revue ces différents critères, vous serez en mesure de comparer les fonds pour choisir l’option la mieux adaptée à votre stratégie d’investissement.

Enfin, pour choisir le bon OPC, nous vous recommandons de consulter le DIC (Document d’informations clés de l’OPC et/ou le prospectus du fonds. Ces documents fournissent les informations nécessaires pour mieux connaître les principales caractéristiques du placement. L'investisseur peut y consulter la stratégie d'investissement, le niveau de risque et de rendement du produit sur une échelle de 1 à 7, les frais courants, etc. Le DICI permet de connaître également la fréquence de publication de la valeur liquidative et son mode de calcul.

Les OPC sont distribués par les banques, les courtiers, les compagnies d’assurance, les conseillers en investissements financiers et les sociétés de gestion. Ces fonds sont principalement logés au sein des enveloppes contractuelles suivantes :

• compte-titres ou PEA (plan d'épargne en actions) ; 
• assurance vie ou PER (plan épargne retraite) en unités de compte.

Le prix d’achat ou prix de souscription d'une part d'OPC correspond à la valeur liquidative de l'OPC majorée des frais de souscription. A contrario, le prix de vente ou prix de rachat d'une part d'OPC correspond à la valeur liquidative de l'OPC diminuée des frais de rachat. La valeur liquidative de l’OPC est publiée par la société de gestion. Elle est également affichée dans la base GECO du site de l’AMF.

Assurance vie et PER : quelles sont les différentes étapes pour investir dans des OPC ?

Les différentes étapes pour investir en OPC sont les suivantes :

• avant d’investir, se poser les bonnes questions sur votre objectif et votre horizon d’investissement, sur les risques que vous, souscripteur est prêt à prendre et le traitement fiscal applicable ;
• lire le DIC et/ou le prospectus du fonds pour connaître la stratégie d’investissement, les frais et les conditions de rachat de l'OPC ;
• rester vigilant après avoir investi en suivant régulièrement l’évolution du placement en termes de performance, mais également d’adéquation avec ses objectifs si vous choisissez un mode de gestion libre.

Placement financier : quelles erreurs éviter lors d’un investissement en OPC ?

Les erreurs à éviter lors de l’investissement en OPC sont les suivantes :

• ne pas prendre connaissance du DIC;
• investir sans comprendre les stratégies employées par le fonds et les risques associés ;
• ne pas prendre en compte les frais liés aux fonds alternatifs ;
• ne pas vérifier si la société financière dispose de l’autorisation préalable de commercialisation de l’AMF.

Quel est le rôle du gestionnaire d’OPC ? 

 Le gestionnaire d'OPC sélectionne les actifs dans lesquels investir, en tenant compte des conditions du marché et de la tolérance au risque des souscripteurs. Afin de faire fructifier les actifs qui lui sont confiés, son rôle consiste à :  

• prendre des décisions concernant la composition et la gestion d'un portefeuille d'investissements au nom des investisseurs du fonds ;
• surveiller les tendances économiques et financières ;
• anticiper les évolutions des marchés financiers ;
• analyser les opportunités d'investissement ;
• ajuster la répartition des actifs en fonction des objectifs du fonds ;
• gérer les capitaux collectés conformément aux objectifs et aux règles du fonds définis dans le prospectus ou dans le DICI (Document d’information clé pour l’investisseur).

Les assureurs, banques et institutions financières commercialisant des contrats d’assurance vie ou des contrats de retraite supplémentaire sont tenus d’afficher les différents frais sur leur site internet. En ce qui concerne les frais ponctuels d'un OPC, ils sont affichés dans le document d'informations clés (DIC)I. Le souscripteur peut y retrouver :

• les frais d'entrée et de sortie, versés lors de la souscription et du rachat de l'OPC ;
• les frais courants correspondant aux frais de fonctionnement et de gestion de l'OPC tenant compte des commissions de mouvements ;
• la commission de surperformance rémunérant la société de gestion si elle dépasse un objectif préalablement fixé.

Au-delà des frais ponctuels, le détenteur de parts d'OPC doit prévoir certaines charges supplémentaires liées à la fiscalité du rachat d'assurance vie. Dans ce cas, seuls les intérêts ou dividendes générés par les OPC sont soumis à fiscalité.  

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